vendredi 8 octobre 2010

Ce que nous réserve la vie ...

On peut pas savoir, dans une heure, dans une demie heure, ce qui va se passer; ce que nous réserve la vie. Depuis un mois je pense a ça.

J'écoutais tranquillement la télé ce matin la, la Commission Bastarache, d'autres étaient partis magasiner, au travail, un qui se préparait pour son départ pour un stage a Québec, une qui prenait sa douche et elle si sa mère était arrivée 5 minutes plus tard c'était fini ... le feu courrait trop vite sur le toit de l'immeuble. Mais heureusement, la vie en avait décidée autrement.

J'ai vu passé le stagiaire qui courrait comme un fou; je me suis dit voyons lui, qu'est-ce qu'il a, et, au même moment l'alarme de feu est partie. Bon, mettons que dans le bloc l'alarme sonne souvent pour rien, bon mettons que j'ai pris mon temps et je me suis même dit: je m'habille ou non? J'étais en pyjama. J'ai ouvert la porte de mon appart, tranquillement, oups mes clefs et mes cigarettes, je vais les chercher, en me disant ça sonne pour rien on va revenir dans 5 minutes.
Je ressors et la je vois les 2 gars qui font l'entretien des gros travaux de la Coop. et eux me disent vite sors il y a le feu oufffffffff les deux jambes me coupent c'est toujours ma première réaction! Mais je reprends mon souffle, barre ma porte, et la je commence a cogner chez mes voisins en criant sortez, sortez il y a le feu, je bûchais dans les portes, ma voisine, elle je savais que parfois elle dormait tard, l'autre voisin qui lui n'avait pas de cours de CEGEP, parfois, Louise qui est sourde, j'ai dis a un gars va sonner chez elle, la sonnette est branchée a un système de lumières qui l'avertit que ça sonne! Et il n'y avait personne qui sortait .... parce qu'ils étaient sortis ce matin la lol, mais moi je le savais pas! Et si j avais été un étage plus haut, j aurais pas pu faire ça, puisque l'étage est une perte totale. Ils ont dû sortir très vite. Je continuais de crier, de cogner, de bûcher dans les portes jusqu'a ce que je vois la fumée qui s approchait de moi, j'ai décidé de sortir, malgré moi ça devenait trop dangereux. Et je suis sortie par derrière et la j'ai vu les flammes, c'était épouvantable, effrayant, ça flambait, une grosse fumée noire, je n'oublierai jamais ces images.

Et nous nous sommes tous retrouvé dehors, les camions de pompiers ont commencé a arriver, 4 camions, 40 pompiers dont une pompière. Nous avons traversé la rue et pendant des heures on a regardé notre bloc flamber, les pompiers se battre pour éteindre le feu. Pleurs, rires, consternation.

Et des bénévoles de la Croix Rouge sont arrivés, premiers sur les lieux, rencontre avec chaque personne pour savoir nos besoins immédiats; couvertures, coupons pour hébergement pour trois soirs a l'hôtel, coupons pour aller s'acheter du linge et de la nourriture, nous ont donné des coupons pour le resto. Ils nous ont pris en main. C'était rassurant, on savait au moins ou on allait coucher.

Dans ma tête a moi, je me disais que peut-être on pourrait rentrer dans nos appartements et même pouvoir y coucher; je sais pas pourquoi je pensais ça; je croyais que le feu était pas si pire qu'il y aurait pas trop de dommages; et je n'étais pas la seule a penser ça puisque tout le monde du bloc est resté jusqu'à 8hres le soir, jusqu'à ce qu'on nous disent personne ne peut rentrer c'est trop dangereux; c'est défendue puisque les plafonds peuvent tombés n'importe quand; et que peut-être nous ne pourrions jamais y retourner; demain on verra; c'est la qu'on a réalisé.
Ce premier soir, je suis allé dormir chez ma mère; pour moi c'était la place rassurante.

1 commentaire:

Au fil des plumes a dit…

Oui en effet... Désolée pour toi...